dimanche 23 septembre 2007

Reminescences (& autres lugubres emmerderies)

Vendredi 21/9, 23h44 :

Un souvenir de mon enfance vient de remonter subitement dans ma mémoire alors que j'essayais de trouver le sommeil (en vain, vous vous en doutez).
C'était au début d'une des premières séances de cinéma dont j'aie le souvenir (je devais avoir dix ans), où j'étais seul avec ma petite soeur (neuf ans). Entre la bobine des publicités et celle(s ?) du film, le projectionniste intercallait un écran blanc légèrement aveuglant d'une minute environ. A ce moment, j'ai assuré à ma soeur, certain de ma connerie, qu'il s'agissait d'une ruse du machiavélique Walt Disney pour altérer notre perception des détails visuels pendant les deux heures suivantes, et nous empêcher de remarquer les imperfections du film. Je lui ai donc conseillé de suivre mon exemple et de se protéger les yeux de la main, au nom de la Vérité, de l'Art, du redressement de torts et du contrôle-qualité. Ce à quoi elle me répondit qu'elle préferait fixer longuement l'écran blanc et ainsi s'éviter le désagrément de détails fâcheux qui lui gâcheraient la séance (bon on avait neuf et dix ans, hein excusez-moi si je romance un peu). Plutôt l'ignorance satisfaite, que l'érudition ronchonnante. Sa réponse m'offusqua véritablement, et donna une vigueur rageuse à mes convictions chevaleresques.
Et depuis...

Oui, je crois que c'est depuis ce jour que pendant et après chaque film, série, bouquin ou autre, je pourris mon plaisir (probablement) et celui des autres (assurément), mais aussi démonte comme un Chakkal tout l'auto-croûtage de l'auteur (;)) si je le connais, au moyen de mes mille et une remarquesagaçantes sur des PUTAIN DE DETAILS insignifiants au commun des mortels.
Oui, au fond, c'est sa faute. :D


Section Skyblog :
Quelques heures avant d'écrire cette note, je me suis rendu au Livre sur la Place, grande manifestation littéraire de la rentrée, pour y rencontrer Boulet. J'y suis allé tard, mais il y avait quand même pas mal de monde dans les allées. J'ai survolé en vitesse quelques étalages intéréssants (j'avais peur de manquer de temps avant la fermeture) et suis tombé, à ma grande surprise, sur Martin Vidberg !! J'ai cédé à la tentation pour lui acheter son Journal d'un Remplaçant, que j'avais déjà lu en ligne un an plus tôt. C'est un monsieur très sympa qui ne ressemble pas du tout à une patate (j'ai presque été surpris oO), avec qui j'ai patatopapoté de blogs BD (essayez de le prononcer trois fois très vite en machouillant une carte graphique, tiens) tandis qu'il me truinait en patatoïde. Il avait l'air un peu perdu dans ce monde littéraire où il n'en connaissait pas grand (de monde). Une jeune femme très séduisante, fluo-rousse avec un grand chapeau de vache est venue lui parler comme s'ils étaient vieux potes alors qu'ils s'adressaient la parole pour la première fois ; il paraît que c'était Laurel, que je ne connais encore que de réputation.
J'ai eu tout juste le temps ensuite de faire la queue devant le stand de Boulet pour faire dédicasser un Miya : je lui ai demandé un "raptor sexy", qu'il a sacré "dessin le plus improbable de la journée" ^^ En vrai il ressemble beaucoup à celui qu'on voit sur son blog, même si je l'imaginais plus jeune. (Il a 32 ans ; je le sais car la truineuse de service de ce stand n'arrivait pas à le tutoyer : "Bon, t'as quel âge ? - 20 ans ! - Et moi 32 ! Tu vois, ça fait que douze ans d'éc... Ah non, c'est vrai que ça fait un peu beaucoup." ^^) Quand il a eu fini, je l'ai remarcié, tout ça, j'ai pris mon bouquin et je suis parti. Puis, arrivé au niveau des portes, j'ai ralenti le pas... Je me suis presque arrêté : "Merde... J'ai pas payé... <>__<> Je fais quoi ? J'y retourne ? Je vais pas y retourner quand même ? Je vais pas ne pas y retourner quand même ?" J'ai pris mon respect du travail d'artiste à deux mains, et j'y suis retourné \o/


Le Journal c'est drôle, touchant, ça sent le vécu au jour le jour itou itou, on en apprend beaucoup sur un métier qu'on croit tous connaître, BREF, C'EST BIEN. Le Miya, c'est plus compliqué (à juger) L'humour est simple, très simple, voire simpliste, certains gags sont ultra-éculés... Mais l'absence de texte conditionne certainement cette simplicité. La manière de faire passer les idées sans le moindre mot (hors des passages de narration) est à cet égard assez intéréssante. Mais ça ne m'empêche pas de me dire que ce bouquin est surtout destiné aux petits... D'un autre côté, les situations et les images sont souvent assez gores ou demandent une certaine connaissance des stéréotypes des BD, films ou jeux vidéo actuels, et je ne crois pas que le passage Dont Vous Êtes Le Héros (excellentissime, ça XD) soit à la portée desdits petits.

Le lendemain matin, vers dix heures moins dix (le Livre ouvre ses portes à 10h) je croise à la sortie d'un hôtel un roux d'une trentaine d'années dont la trogne me dit très très quelque chose. Bon, je truine, je truine, je truine... Puis je me lance : "Mon... Monsieur Boulet ?"
C'était lui ! Il était un peu oO mais il a fini par me remettre quand je lui ai parlé du raptor sexy. Il allait partir, et puis je lui ai demandé si je pouvais le prendre en photo, sur fond d'un grand bâtiment nancéien (c'est pour me la péter genre "J'ai tapé la tchatche à Boulet en dehors d'un festival, ouais mec j'chus comme ça oim"). Je vous la mettrais bien, mais je sais pas comment faire migrer la photo d'un portable vers un PC, et surtout je ne sais pas s'il serait d'accord pour que je colle sa tronche sur ce blog.

Ah, et sinon j'ai brisé de longues années de silence sur mon poste de radio en m'achetant deux albums... de musique. Oui. Le sacre des Lemmings, de Tété (it roxx môlle, môlle môlle môlle), et L'ange de mon démon, de Ridan (à écouter quand vous êtes pris d'un soudain excès de moral). Pis l'intégrale de la Saison 2 de LOST, pis celle de Peter Pan par Loisel, pis les trois albums de Cosmonautes du Futur, de Manu Larcenet, pis un lecteur DVD pour mon PC nancéien... Raaaaaahhh, c'est cool d'avoir du blé... :D (je sais que le jour où j'en aurai vraiment besoin je m'en voudrai à mort, donc je profite du moment où j'ai encore la connerie nécessaire au gaspillage, ou l'innocence, comme vous voulez)
Edit : J'allais oublier : je me sépare enfin de toutes les merdasses werberiennes qui encombraient ma bibliothèque depuis huit ans, et ce sans raison depuis deux ans. \o/

1 commentaire:

Nyl a dit…

Eh ben, t'as eu un weekend surchargé ^^' espece de raclure purulente d'ongle incarné crassseux du doigt de pied amputé de satan! T'as vu boulet! C'est comme voir le dieu des blogbds ! ptain sale poterie. A moi maintenant de voir Slo, ou monsieur le chien, pour rétablir l'équilibre... niark niark.