jeudi 21 février 2008
Looking for MUSIC!
Je viens de prendre une grande décision : je vais m'intérésser activement à la musique ! o/ Comme je n'y connais foutrement rien et souhaite démarrer à zéro, j'aimerais savoir si vous avez des recommandations à me faire quant à des artistes, chanteurs, groupes, albums qui mériteraient selon vous que j'y jette une oreille ? Je compte remplir mon répertoire de musique de tout un tas de bordel, et trier à l'empirique, à coup de j'aime, j'aime pas, j'aime pas, j'aime...
Je fais chauffer Azureus, j'attends... Impatiemment... :D Proposez moi tout, proposez moi n'importe quoi, je me dépatouillerai du tout !
Edit : je vous demande juste des noms, en vrac... Une playlist Deezer ou Last.fm, ou une proposition de me pointer chez vous pour charger 8 gigas de zique m'intéresse assez peu ! :/
On m'a demandé plusieurs fois "Quel genre de musique tu veux ?" Il faut savoir que je n'écoute... N'ai écouté, jusqu'à présent, pratiquement pas de musique, et je n'ai pas vraiment de goûts musicaux pour l'instant. Donc quand je dis "de tout", c'est vraiment DE TOUT !!! ^^ Plus c'est dispersé et mieux c'est !
Merci.
mardi 19 février 2008
Orph013
« J'vous emmène ?
– Non merci, Monsieur. C'est gentil, mais j'aime bien marcher. »
L'homme fronça les sourcils, eut l'air de croire que je n'avais pas compris sa question. Il se pencha un peu plus sur le siège passager de sa camionette, et dit plus fort, en articulant autant que ses dents manquantes le lui permettaient :
« J'VOUS EMMENE, QUE J'DIS ??!
– Monsieur, je vous remercie mais NON, ça va, j'aime marcher ! Je vais marcher jusqu'au prochain village ! Ca va, merci. »
Il semblait maintenant interloqué par ma réponse. Il ne savait pas trop si j'étais fou, attardé ou simplement bouché. Je dois dire que j'en étais au même point. Il se remit d'applomb sur son siège, le regard droit sur la route, la ligne du dos crispée, semblant réfléchir de toutes ses forces.
Puis il se pencha derechef vers moi, toujours sans arrêter son véhicule. Sa trajectoire déviait à droite quand il faisait ça, et je craignais de ne devoir bientôt marcher dans la boue du fossé.
« J'VOUS DEPOSER... »
Il s'arrêta au milieu de sa phrase, se redressa et regarda à nouveau sa route, puis revint aussitôt vers moi :
« J'vous déposerais pas à Montfracours, dites ? Son ton était plus doux, et une ébaûche de sourire se dessinait sur son visage creusé de rides : on aurait dit qu'il s'exprimait auprès d'un enfant peu éveillé. Il arrêta complètement la voiture, et je me penchai devant la fenêtre tandis que Suraj flânait autour et reniflait les pneus.
– Vous savez, Montfracours c'est à bien huit bornes, z'y s'rez pas avant la nuit ! J'ai d'la place à l'arrière pour vot' sac et vot' chien, pis j'ai jamais vu dire que j'mangeais les gens moi.
Il émit un rire monophonique qui ressemblait à un claquement.
– Monsieur, c'est très gentil à vous de proposer, mais je compte marcher tant que je pourrai, et camper dans un champ quand moi ou mon chien sera fatigué. Je marche depuis deux cents kilomètres, ce n'est pas la première fois que je fais ça. J'ai l'habitude, ça va. Mais merci. »
J'avais fait mon possible pour parler lentement et distinctement, en surveillant son regard pour être sûr qu'il comprenne.
Sa perplexité semblait maintenant totale. Il me fixa encore quelques secondes dans les yeux, puis se redressa à nouveau sur son siège. Suraj, qui avait fini de parfumer la roue avant gauche de la camionette, revint à côté de moi en quémandant une caresse. Je lui frottai la tête et derrière les oreilles. La main sur le frein à main, l'homme dit :
« Bon... »
Il me regarda à nouveau, hésitant :
« Bon ben... Ben bonne route, hein. Ben salut.
– Au revoir. »
Il démarra, et je regardai le véhicule s'éloigner en cahotant sur la route. En fait, même quand il regardait la route, sa trajectoire n'était pas des plus certaines.
Je croisai le regard de Suraj.
« Je sais pas si tu comprends mieux les hommes que moi, mon vieux... »
Je massai mes épaules endolories par le poids du sac, et reprismon chemin. A peine avais-je parcouru dix mètres, que le chant nasillard d'une marche arrière me fit lever les yeux du bout de mes pieds.
C'était lui : il revenait.
Il passa la tête par le toit ouvrant et beugla, à cinquante mètres de moi :
« J'TROUVE CA SUPER, C'QUE VOUS FAITES ! C'EST COOL ! Un bon jeune ça, un bon jeune ! Au revoir ! Bonne route, et bonne nuit ! »
Puis il rentra dans l'habitcle et repartit, sa main s'agitant toujours par le toit ouvrant.
Je suivis la camionette du regard jusqu'à ce qu'elle disparaisse dans l'ombre d'une forêt, à moins de deux kilomètres.
« Ben mon vieux... Les gens sont comme ça. »
Je passai un instant la main sur le pelage du flanc de Suraj, qui commençait à s'agiter, désireux de repartir.
Nous passâmes la nuit dans la forêt que j'avais aperçue un peu plus loin, et je ne revis jamais l'homme.
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Lion, de son prénom Fred, est un type qui existe, même qu'il est encore vivant et qu'il a l'air bien parti pour vider tout mon stock de bière à mon anniversaire. Il est allé jusqu'en Inde à pied avec son chien Suraj, et est resté quatre ans loin de sa dulcinée avec qui il vit aujourd'hui à Aix-en-Provence.
(mais on s'en faut que ce soit exact ou non, ça fait glamour ! Et le glamour, PUTAIN, c'est super important !!! oO)
dimanche 10 février 2008
Chilerk is alive
Je commence avec l'une des versions de l'histoire d'Eroman, que j'ai retrouvée récemment au fond d'un sac de colo puant le pique-nique défraîchi (cette odeur fait partie de mes grands souvenirs du Temps Béni des Colonies... Sans vouloir taper dans la référence douteuse XD) Eroman fut le grand héros de mon enfance, un héros tout ce qu'il y a de plus chiant, typique, innintéréssant ; le type dont je réinventais l'histoire tous les soirs dans mon lit quand je n'arrivais pas à dormir. Il a vécu des milliers d'aventures incroyables ce gars-là, mais il faut bien avouer que c'était toujours pareil : une jolie fille à sauver, des extraterrestres pas malins, et une grosse explosion à la fin dont le héros se sortait en jetpack, tenant la bonnasse serrée dans ses bras. Une grande époque.
Plusieurs fois, j'ai essayé d'écrire son histoire, en commençant par son enfance et comment il a obtenu ses super-pouvoirs, j'ai d'ailleurs le souvenir de l'une d'entre elles... C'était nul à chier...
En revanche, la version qui suit avait été totalement occultée de ma mémoire. Je ne suis sûr de rien, mais je devais avoir autour de neuf ans. (soyez heureux, je vous épargne le déchiffrage de l'écriture tremblotante et irrégulière au feutre orange ; en revanche, je vous laisse les fautes à la lettre près ;))
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Eroman IChilerk La Pierre
En revenant du sport, Jack, 19 ans, découvrit une pierre brillante encastrée dans un mur. Il débloqua et la fourra dans son sac sans se douter des aventures qu’il allait vivre aprés cela. Il parti ensuite ensuite en direction de chez lui. En entrant chez lui, il passa un coup d’oeuil dans la cuisine et fonça dans sa chambre. Il sortit de son sac la chose qu’il avait trouvée et remarqua une fente sur son flanc. Il y glissa ses doigts pour l’entrouvrir et c’est ce qui se passa. Un air nauséabond en sortit et le fit chanceler. Il se sentit ensuite bizarre. Soudain, la fenêtre vola en éclats et un mélange de monstre vert et de croutes rouges entra dans la chambre par la même issue :
– Je suis CHILERK !!! tonna-t-il.
A SUIVRE…
Eroman II
Chilerk
Sur le moment, j’eus envie de lui dire :
« excusez-moi, vous pourriez repeter ? » mais lorsque-il fit eclater mon armoire, je repris mes esprits et fonçais entre ses jambes poilues. J’aterris devant la fenêtre et essaya de sauter jusqu’au muret, à 3m de là, et pour m’aider, je vola. Voler ? Mais je volais ! Bon, il fallait me rendre à l’évidence : cet air, sortit de la pierre m’a donné des supers-pouvoirs. Ce CHILERK veut me détruire. Pourquoi ?
Apparement, il pouvait lui aussi voler, et rattrapait : il avait plus d’expérience dans le vol que moi.
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Bon, on est d'accord ? Enorme, non ? :D
En découvrant ça par hasard au fond d'un sac, j'ai réalisé que j'avais été ma propre inspiration pour Galumo, la grande oeuvre de la fin de mes années de collège. Cette nouvelle part en fait de la même situation de départ que le texte ci-dessus. Cette idée a du me trotter dansla tête pendant des années, pour que je la reformule quatre ou cinq ans plus tard sans même me souenir de l'avoir déjà fait...
Allez, je vous laisse pas refroidir, avec LE PRINCE ERIC, mon tout premier texte : durant un repas de famille chez mes grand-parents (notons que mon oncle, peut-être présent ce jour-là, se prénomme Eric), je m'ennuyais, j'ai pris une feuille et j'ai écrit le brouillon de cette histoire. Le soir-même, aidé par mon père, nous mettions ça en forme sur notre modernissime ordinateur équipé de Windows 3.1 (quoique... on était peut-être déjà passés à Win95...), et on l'imprimait. J'ai passé une nuit sensationnelle à me construire des projets d'avenir flamboyants n tant qu'écrivain. Le lendemain matin, je distribuais mon papier dans la cour, et j'ai reçu les éloges de mes camarades et du Maître. \o/ Musique !!
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LE PRINCE ERIC
Il était une fois un prince nommé ERIC. Un jour, son père, le roi entendit parler d'un dragon installé en France. Alors il dit à son fils ERIC : « Mon fils, il faut que tu arrêtes ce dragon » . « Oui, papa » . Eric obéit aussitôt à son père. Il prit son armure et partit à cheval. Peu après, ERIC rencontra le dragon. « Alors, Dragon, quand voudras-tu quitter la France?! », cria le prince au dragon. «JAMAIS ! » répondit le dragon. « Alors je décide un combat ». Pour commencer, le dragon lançat quelques flammes vers ERIC, il le rata et le prince lançat son épée et toucha la dragon.
Ainsi la vie reprit normalement.
4 juin 1995
Emilien Martin
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Si j'ai bien perdu quelque chose entre temps, c'est le sens de la concision... >__> Je serais incapable de réécrire un truc pareil aujourd'hui, au niveau de la densité narrative !
Comme pour Eroman, je n'ai pas changé un caractère du texte. Je pense qu'il apparaît clairement que mes parents m'ont aidé au niveau de l'orthographe, et peut-etre même de la syntaxe. Je crois que je leur en veux pour ça. (en plus, ces nuls ils en ont laissé passer... >__>)
La dernière ligne du texte demeura mon excipit favori et exclusif pendant des années. Je le plaçais à la fin de tous mes textes et rédactions, même s'il a progressivement évolué en "Ainsi la vie reprit son cours normal". Jusqu'au jour où l'institutrice m'a dit que ça faisait un peu trop passe-partout... Pendant un temps, j'ai considéré qu'elle manquait singulièrement d'audace littéraire. (c'est d'ailleurs aujourd'hui encore l'excuse que je me trouve généralement quand je veux rejeter une critique qui m'est faite)
Alors, vous en êtes encore tout chauds dedans ? :)
Edit : je précise que je n'ai jamais lu Le Prince Eric de Serge Dalens, et que je n'ai d'ailleurs découvert l'existence de ce bouquin que plusieurs années après avoir écrit ma propre mouture.
Edit2 : normalement dans LE PRINCE ERIC il y a des gros chevrons de barbare en lieu et place de guillemets, mais Blogger les considérait comme des balises HTML donc n'affichait pas leur contenu... :/ Donc je vous ai mis des vrais guillemets de pgm. /o/