vendredi 20 novembre 2009
Boulet
Aujourd'hui je me suis souvenu une demi-heure trop tard d'un rendez-vous à la fac avec une fille que je n'ai jamais rencontrée mais à qui je devais filer du fric et le fric que m'a confié une amie. Ce soir vers 21h30 j'ai réalisé que j'avais oublié pour la deuxième fois consécutive d'appeler un bureau pour un truc urgent, ils ne seront pas ouverts avant lundi à 9h ou 14h.
J'ai vu ma copine quatre fois cette semaine, et quatre fois j'ai oublié de lui filer un truc important que j'ai, du coup, presque toujours sur moi.
mardi 20 janvier 2009
BLOGGING#02
"Bonjour, euh j'aimerais savoir si du fait de l'investiture d'Obama aujourd'hui, vous avez remarqué une hausse des ventes de livres sur cette personnalité :) Si vous avez un rayon actu... Ah euh non bon effectivement excusez-moi au revoir"
lundi 12 janvier 2009
BLOGGING#01
j'appelle Richemont depuis mon téléphone fixe sans fil après avoir recopié son numéro depuis mon téléphone cellulaire, du moins je crois le faire (pour organiser une soirée jeudi à l'appart'), et tombe sur un répondeur :
"Bonjour, vous êtes bien sur le répondeur de François Fromont, laissez-m..."
Pris d'une indicible panique qui m'astreint à un écartement démesuré des paupières, je raccroche fébrilement, et mets quelques secondes à reprendre une respiration normale. Puis j'éclate d'un rire nerveux et saisis un crayon pour écrire sur un papier qui trainait là un nom : "François Fromont". Il y a quelque chose à faire d'un tel nom. Tel pris qui croyait prendre, , je me vois secouer mon téléphone d'une sonnerie inopinée. Numéro inconnu. Fébrile, je presse la touche correspondant au décrochage du combiné virtuel :
"Allô ?
- Oui ? (C'ETAIT LA MÊME VOIX OH MON DIEU)
- Eeeeeuuuh... François Fromont ? :)
- Oui.
- ...
- Vous avez essayé de me contacter... A l'instant. (ferme, réfléchi, méthodique... Un caïd. Un killer. Oui, voilà, c'est probablement un tueur. A gages, enfin j'en sais rien)
- Ah, euh oui héhé.. Eeeeh il s'agisait d'une erreur en fait, héhé. Désolé...
- Ah bon.
- Oui... (couinant)
- Et vous connaissez mon nom. (profondément suspicieux, mauvaise bête vous voyez. Là je commence à étudier l'éventualité qu'il ne soit agent spécial iranien, voire russe ou tchécoslovaque)
- Oui, je suis tombé sur votre répondeur.
(instant rare)
- Ah. Ah oui, bon désolé. Au revoir..."
Sa voix s'estompe tandis qu'il va déjà pour raccrocher. Je n'ai pas le temps de lui signifier mes adieux.
Je crois que je ne saurai jamais pourquoi il était désolé (quoique).
Bonne journée quand même :)
lundi 22 décembre 2008
La condition d'Orphelin n'est pas incompatible avec celle de Cinéaste
Il faut connaître Félix pour bien apprécier, je crois... :) Orphelin n°18 :
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Félix en plan moyen de face, assis sur une chaise dans la pièce principale de notre appartement, la jambe droite posée sur le genou gauche, dos à la table et à la fenêtre proche de la cuisine. La pièce est baignée de la lumière qui entre par cette fenêtre ; l'autre a les rideaux tirés.
FELIX (avec son ton propre, riant souvent pendant qu'il parle) : Emilien, il faut que tu piges un truc très important, qui sera très utile par la suite. C'est que tu N'ES PAS... TOTALEMENT... CON ! Donc il n'y a aucune raison pour que tu aie un jour ou l'autre, d'une ou d'une autre tenté de buter le boss d'un des plus gros gangs de dealers de drogues dures de Paris. C'est vrai que tu fais parfois preuve d'une connerie rare, mais je te considère comme tout à fait récupérable ! Si tu avais été capable d'une telle connerie, ça fait longtemps que j'aurais abandonné tout espoir !
Regard intense, immobilité de la scène. Félix reprend la parole (voir ci-dessous) alors que la caméra se tourne vers son bureau, le bras du cameraman s'avance, appuie sur une touche pour sortir l'ordinateur de veille, navigue d'une main avec le clavier entre les dossiers puis lance un fichier vidéo avant que la caméra ne revienne sur Félix.
FELIX (ton un peu plus tendu) : Et puis il va falloir de t'arrête de filmer tout et surtout n'importe quoi avec cette putain de caméra, ça devient relou j'te jure !
Félix pose sur le cameraman un regard perplexe , avant de se tourner vers l'écran de l'ordinateur où la vidéo vient de commencer. Bruit de pas qui résonnent dans un grand espace, brouhaha de conversations, cliquetis de manipulation maladroite d'une caméra. Félix sourit, intrigué, interroge du regard le cameraman puis revient à la vidéo. Ses yeux s'écarquillent, il regarde à nouveau le cameraman :
FELIX : Mais c'est... ! Euh, ça a été tourné quand ?
Il se tait, regarde la vidéo en semblant avoir oublié sa question. Ses yeux s'écarquillent de plus en plus. Bruits d'une conversation beaucoup plus proche que les autres mais on comprend quand même rien. Le ton monte. Des cris. Un coup de feu. Félix, bouche béante et yeux exorbités, laisse échapper un râle incontrôlé. Cris de panique d'hommes et de femmes.
HOMME (dans la vidéo) : Putain mais attrapez-le !
Bruits de course (pas, halètements, micro de la caméra frotté contre les vêtements du cameraman et ballotté dans le vent...), atténuation des cris... Le cameraman se retourne à nouveau pour appuyer sur espace et mettre en pause la vidéo dont on a le temps de voir un fragment. Retour sur Félix, qui regarde à présent le cameraman sans avoir changé d'expression. Deux secondes passent. Nouveau râle incontrôlé. Deux secondes passent. Noir.
mercredi 17 décembre 2008
vendredi 12 décembre 2008
Jeff, Herbert & the TV
Scène unique :
Une pièce décorée sobrement dans des tons gris et brun, dans le style qui était déjà vieillot dans les années 70. Côté cour, un poste de télévision de cette époque est posé sur un petit meuble. Côté jardin, une table et deux chaises. JEFF est assis devant la table sur laquelle il a les bras posés, face au poste de télévision. De l'autre côté de la table, HERBERT est assis sur l'autre chaise dans une position plus décontractée, tournant le dos au public, de biais par rapport à la télévision qu'il regarde également. Une télécommande est posée sur la table. La télé délivre un son grésillant, un flot de paroles dont on ne comprend que de rares bribes.
HERBERT prend la télécommande et éteint le poste, puis se tourne vers JEFF et eux deux se regardent sans dire un mot pendant quelques instants.
HERBERT (sa voix sonne comme un bris de vitre) : Tu crois qu'il est mort ?
JEFF : Ne sois pas bête ! C'est le Président des Etats-Unis !
HERBERT : Eh bien, quoi ? Ça fait de lui un immortel ?
JEFF : Ben non, mais...
HERBERT : Il s'est fait tirer dessus ! Tu sais ce que ça veut dire ? Il est peut-être mort, voilà, c'est tout ce que je dis.
JEFF (après un temps) : Mais... c'est le Président des Etats-Unis quand même...
Nouvelle pause, puis Herbert s'affaisse lentement, met sa tête dans ses mains puis se colle le front sur la table, les mains croisées derrière la tête ; Herbert tourne à nouveau la tête la tête vers le poste éteint.
Acte 2
Scène I :
Même décor, les personnages sont revenus à leurs positions du début de l'acte premier. Le poste de télévision est allumé.
SPEAKER (voix off grésillante) : Selon les dernières nouvelles que laissent filtrer les porte-paroles du gouvernement, le Président Kennedy aurait été mené d'urgence dans l'un des hôpitaux de Dallas, suite à la blessure par balle qu'il a reçue lors d'un défilé voilà une trentaine de minutes. Il est difficile d'en savoir plus pour l'instant.
HERBERT éteint le poste avec la télécommande.
JEFF : Alors, tu vois !! Ils l'ont amené dans un hôpital. On n'amène pas les morts dans les hôpitaux ! Ils vont bien le soigner, et avant ce soir il sera sur pied.
HERBERT : As-tu seulement idée de ce que c'est qu'une blessure par balle ? Si ses organes vitaux ont été touchés, il pourrait bien crever dans les mains des médecins d'ici une heure, si ce n'est pas déjà fait.
JEFF : Mais tu t'entends parler ? C'est à croire que tu espères qu'il meure ! Quel genre d'américain es-tu ? Le Président a été touché par balle, et toi tu fanfaronnes !
HERBERT : Je ne fanfaronne pas, et tu dis n'importe quoi. J'essaye juste de te faire redescendre sur terre : s'il survit à cette épreuve je serai au moins aussi content que toi, mais j'aimerais que tu ne te fasse pas de faux espoirs. C'est peut-être très grave, ou c'est peut-être superficiel. On n'en sait rien pour l'instant.
...
:) Voilà. Si je continuais d'écrire cette pièce, ce que je ne compte pas faire, je ferais de la suite une réflexion sur ce que sont les Etats-Unis au moment des faits, et ce qu'ils pourraient devenir, ce que la mort de Kennedy pourrait changer à tout ça... Une manière de parler d'aujourd'hui en parlant d'hier et du demain d'hier. Toute la réflexion de ces deux hommes serait construite autour du fait que le public connaît la fin que l'Histoire a donnée à John Fitzgerald Kennedy. Au début de chaque acte, la télévision donnerait des nouvelles de l'évolution de son état de santé, jusqu'au dernier où il est critique. A la fin du dernier acte, les deux personnages parviennent à un désaccord profond qui est sur le point de tourner en dispute, quand Herbert boude et se tourne vers la télé, l'allume. Le speaker nous apprend que le Président est sortit de la phase la plus dure de sa guérison, qu'il va beaucoup mieux et que ses jours ne sont plus en danger. Il reprendra ses fonctions d'ici une semaine, au plus dix jours. Herbert et Jeff se regardent, bouche close, ils ont l'air surpris. Soudainement tout le raisonnement de la pièce s'écroule, tout tombe à plat, ça ne veut plus rien dire, on regrette d'avoir payé son entrée pour une telle merde.
mardi 9 décembre 2008
En cours
« Monsieur ? Monsieur, je pige rien à ce que vous racontez.
(rires dans la salle)
– Qu... Quoi ? (hésite à rire)
– J'y pige rien. Que dalle. Qu'est-ce que vous dites ? Je comprends pas. C'est des mots, plein de mots les uns derrière les autres, mais j'ai la bizarre impression qu'il n'y a pas de sens dedans. C'est du charabiah.
– Mais enfin Emilien vous déconnez complètement, prononça le prof comme s'il s'agissait d'un seul et même mot, à sa façon bien reconnaissable.
– D'ailleurs j'y pige tellement rien que, tiens... (il se lève) Je vais me casser. (met son manteau, attrape son sac) Je vais vous laisser caqueter tranquillement devant votre auditoire RAVI (en disant ce mot, il se retourne et le jette à la figure de ses camarades stupéfaits) Sur ce, je vous souhaite à tous une bonne journée. »
Puis il sort de la pièce d'un pas calme et referme la porte sans la claquer.
Silence dans la pièce, bruits de pas qui s'éloignent dans le couloir.
mercredi 26 novembre 2008
PowerQuote
« Tu sais, la vie, le destin, l'amour, les jeux vidéo, l'astronomie, Linux ou le football, c'est comme une grande partie de bukkake. Ou une bataille de tartes à la crème, si tu préfères. Tu souris, tu t'attends à quelque chose de bien, tu fais coucou à la caméra parce que tu es content d'être là... Et puis au moment où tu t'y attends le moins, il y a un gros paquet nauséabond qui t'arrive sur la figure, et tu chiales ta mère parce que tu savais pas, et que personne t'avait prévenu que la vie, le destin, l'amour, les jeux vidéo, l'astronomie, Linux et le football c'était si moche. Seulement ce que tu ignores encore, c'est qu'il y a un tas d'autres paquets qui sont déjà en chemin, et que des millions de connards en pyjama se connectent pour te regarder souffrir en se fendant la gueule et en descendant des bières parce qu'ils sont persuadés de ne pas être à ta place. »
Pour ceux que le concept de bukkake intrigue : http://i7.photobucket.com/albums/y260/derekmode/bukkake.jpg (beware of the truck)
lundi 2 juin 2008
Orphelin, sous-orphelin et que dalle
Vous voulez savoir un truc vraiment sensass' ??? Ben hier soir, j'ai écrit ;) Et ce matin aussi ;) ;) Et ce matin encore aussi ;) ;) ;) ;) Bon, plus vite je passerai aux choses sérieuses plus vite vous serez tirés d'affaire !
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Orph014 :
Gerry regardait Alex, regardait la route, hésitait à regarder Alex, le regardait, ouvrait la bouche pour dire quelque chose puis se ravisait et regardait à nouveau la route. À un moment, il paraissait assez bien parti pour dire quelque chose, Alex donna un brusque coup de frein qui projeta Gerry tête en avant vers le pare-brise. Alex le rattrapa par le col avant qu'il ne fissure la glace et ensanglante la voiture, et tira du vide-poche un semi-automatique Beretta 9mm qui accusait le coup des ans. Sans quitter la route des yeux et tout en pointant son arme sur le visage de Gerry, il prononça :
« Tu dis un mot, je te descends. »
Gerry failli lâcher un « Oui, bien. », mais il se retint à temps et cela finit en un espèce de "Heu..." guttural, une sorte de rot vocal. Alex lui jeta un regard furibond, dans son œil brûlait l'impatience et l'irritation. Gerry se recula contre la portière, toujours tenu par le col, agitant les mains en signe d'excuse, la mine déconfite. Après quelques secondes de ce jeu de mimes pathétiques, Alex lâcha sa prise avec exaspération, rangea son feu et redémarra en trombe.-------
Now, un petit rien du tout auquel je n'accorde pas même le statut d'Orphelin... Pour ceux qui comprennent un peu l'anglais :P Il date d'hier soir.
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"I am worth” he said when he arrived in the town at the first time. Nobody knew him — nor himself — so one believed Worth was his name. In the following days, as he was called “Worth”, his poor oral understanding of English made him believe it was “Wolf”. For instance, he thought it was the name people had chosen for him. Since that day, everyone can call him either Worth or Wolf.
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Pour finir, un moins que rien du tout griffoné façon écriture automatique sur un bout de papier (recto verso, rendez-vous compte) tout à l'heure.
Hey! What? MARLES, WHAT YOU GONNA DO? What you fear, what you like, what's your taste?? I can't help you if you don't say what you want. You'll never be happy if you don't speak of that! To me! Marles, open this mouth now and speak loud. O-PEN-THIS-MOUTH ...! Gnaaaaah, right, it's now OPEN! \o/ But it's empty. :/ What you gonna do know ? What you gonna say ? What you gonna taste ?
:] (ah ben oui bah hein j'aurai bien essayé de vous dissuader de venir sur ce blog, mais là vous pouvez vous en prendre qu'à vous-mêmes hein... :/)
Allez à plus les sacapuces.
dimanche 11 mai 2008
C'est ça
Cette légende urbaine m'énerve pour deux raisons : d'abord parce que ça crève les yeux que c'est impossible, et ensuite et surtout parce que "tout le monde" semble y apporter du crédit.
Pourquoi est-ce impossible ? Trois raisons à cela :
- Le supposé sujet de philosophie appelle la définition d'un concept, ce qui est impossible pour un vrai sujet de philo : ici zéro dynamique, nulle réflexion, point d'angle d'approche, kékétte production d'idées... On a juste à recracher ce qu'on a appris, pour peu qu'on ait traité cette notion en cours. Or, s'il est bien une matière où il n'y a rien de pire que de recracher son cours, c'est certainement la philo :)
(raison 1bis : je ne suis absolument pas sûr de moi, mais il me semble que le courage n'est pas une notion relevant de la philosophie mais de la psychologie. À confirmer par un vrai philosophe qui mouille sa ch'mise.) - La dissertation du génial candidat n'est constituée que d'un seul et unique exemple. Or les exemples c'est fait pour illustrer un raisonnement... Ça serait bien pourrave non, une définition dans le dictionnaire où il n'y aurait que des exemples ? Alors une dissertation de philosophie, mazette... :roll: Un correcteur indulgent pourrait mettre 1 à la copie si l'exemple en question était excellent...
- ....Mais il ne l'est pas. Pour moi ça n'est pas du courage qu'a eu le mec de la légende devant sa copie, mais une simple flemme doublée de pas mal de culot. Nuance :)